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Arabie saoudite

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AFP - Dimanche 30 septembre, 08h20RYAD (AFP) - Un Saoudien a demandé le divorce en reprochant à sa femme de regarder seule un programme de télévision présenté par un homme.

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L'homme, dont l'identité n'a pas été révélée, a exigé le divorce au motif que son épouse était seule avec le présentateur de télévision lorsqu'elle regardait cette émission. Le wahhabisme, doctrine très stricte de l'islam, interdit formellement au sexe féminin de rester seule avec un homme qui ne soit pas de sa famille proche.

Dans cette monarchie conservatrice du Golfe, les hommes peuvent divorcer sans suivre de procédure judiciaire. Les femmes sont obligées de sortir en public complètement voilées et ne peuvent voyager sans l'autorisation de leur mari ou d'un homme de leur famille, ni manger seules dans un restaurant.

L'arabie saoudite = un paradis pour les femmes.."


comme le résume le sommaire du dossier Amnesty International qui leur est consacré:

SOMMAIRE
Introduction
Le débat actuel au sein de la société saoudienne
Les engagements de lArabie saoudite aux termes des traités internationaux
1. La discrimination
Une discrimination enracinée dans les coutumes et les lois
Le cadre légal
Les atteintes à la liberté de mouvement
Les restrictions aux libertés d'expression et d'association
La discrimination en matière d'éducation et d'emploi
2. Les femmes victimes de torture et darrestations arbitraires
Les arrestations et les détentions arbitraires
Liniquité du système de justice pénale
La torture et les autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants
La peine de mort
3. L'inertie des autorités face aux atteintes aux droits humains
Les violences domestiques
La vulnérabilité des employées de maison
Recommandations
1. Recommandations au gouvernement saoudien
2. Recommandation aux pays dorigine des travailleurs migrants
3. Recommandation au rapporteur spécial des Nations unies sur l'indépendance des juges et des avocats
Annexe

http://web.amnesty.org/library/index/framde230572000


Pour la première fois, une organisation de femmes a formé un comité en Arabie saoudite pour faire pression sur les autorités en vue d'obtenir le droit de conduire pour les femmes du royaume. Elles entendent adresser une pétition au roi Abdallah dans les prochains jours.

"Nous aimerions rappeler aux autorités que c'est une question sociale et pas religieuse ou politique", explique Fowziyyah al-Oyouni, cofondatrice du Comité des défenseurs du droit des femmes à conduire des voitures. "Puisque c'est une question sociale, nous avons le droit de faire du lobbying pour cela."

Il y a peu de chances que le gouvernement cède à ces revendications car le dossier est sensible. Mais, pour Mme Al-Oyouni, la pétition aura au moins le mérite de mettre en avant ce que beaucoup de femmes et d'hommes du pays considèrent comme un "droit volé".

L'Arabie saoudite est le seul pays à interdire aux femmes de conduire, qu'elles soient saoudiennes ou étrangères. Les familles qui le peuvent engagent un chauffeur pour 300 à 400 dollars (216 à 360 euros) par mois. Dans les autres, les femmes dépendent d'un parent masculin pour les emmener au travail, à l'école, chez le médecin ou faire des emplettes.

La question avait été soulevée pour la dernière fois il y a deux ans lorsque Mohammed al-Zulfa, un membre du Conseil consultatif, avait demandé à ses collègues de réfléchir à la possibilité d'autoriser les femmes de plus de 35 ou 40 ans à conduire seule en ville et accompagnée d'un chaperon sur les routes nationales.

Sa proposition a déclenché une levée de boucliers, avec des appels à son limogeage du conseil et à lui retirer la nationalité saoudienne. On l'a également accusé de vouloir encourager les femmes à commettre le double péché de tomber le voile et de se mélanger avec les hommes.

La controverse a souligné les dissensions entre les tenants d'une culture islamique ultraconservatrice et ceux qui souhaitent l'assouplir. Les partisans du droit des femmes à conduire soulignent que l'interdiction n'est inscrite ni dans la loi, ni dans l'islam, se fondant sur des fatwas (décrets religieux).

Des femmes ont déjà tenté de braver l'interdit, mais l'ont payé cher: en novembre 1990 lorsque l'armée américaine se trouvait dans le pays après l'invasion du KoweJit par l'Irak, une cinquantaine de conductrices rebelles se sont mises au volant de la voiture familiale. Elles ont été emprisonnées une journée, leur passeport a été confisqué et elles ont perdu leur travail.

Ces dernières semaines, une série télévisée a déclenché une vive polémique. Après avoir perdu son père, l'héroJine de la fiction, Amsha, se rend à Djeddah où, après de vaines recherches d'emploi, elle décide de se déguiser en homme pour travailler comme chauffeur de taxi.

Face aux critiques, l'auteur de la série, Abdallah Abdul-Amer a publié un communiqué soulignant que l'objectif de l'émission, diffusée sur la chaîne satellitaire libanaise LBC, "n'est pas d'inciter les femmes à conduire". "Je voulais simplement soulever des questions contemporaines d'un point de vue saoudien et à travers la comédie."

Dans une lettre au quotidien "Al-Hayat" intitulée "Amsha, nous n'avons pas besoin de toi", la lectrice Iman Abdl-Wahhab se demande pourquoi la question du droit de conduire "est devenue une obsession pour beaucoup, Saoudiens et non-Saoudiens". "C'est une tradition qui est acceptable", affirme-t-elle. "Personne n'a le droit de l'utiliser pour se moquer ou tourner en ridicule."

Mme Al-Oyouni dit comprendre la position des femmes qui soutiennent l'interdiction. Mais elle souligne également que la pétition du comité, qui a circulé en ligne, a reçu de nombreux soutiens d'hommes et de femmes tant à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur.






10/12/2007
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