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Monsanto a décidé que vous n'avié plus droit à 1 nourriture naturelle et bonne pour la santé

Des OGM autorisés dans les produits "bio"
 Cet article a été rédigé par Bruno, un reporter d'AgoraVox,
 le journal média citoyen qui vous donne la parole.

Un label "bio" européen qui autorise les pesticides

Les produits biologiques vendus en Europe pourront dorénavant
contenir des résidus d'organismes génétiquement modifiés (OGM)
 sans étiquetage particulier, conformément à un nouveau
 règlement européen qui est entré en vigueur ce 1 janvier 2009.

Adopté en juin 2007 par les ministres européens de
l'Agriculture, ce nouveau texte législatif autorise 
la présence « fortuite ou techniquement inévitable » 
d'OGM à hauteur de 0,9% dans les produits « bio ». 
Au-delà de ce seuil, ces aliments devront être étiquetés
 comme contenant des OGM. En deçà, aucune indication au
 consommateur n'est prévue.

Le ministre de l'Agriculture et de l'Environnement belge,
 Benoît Lutgen, rappelle sur RTLinfo que ce nouveau règlement
 sur l'étiquetage des produits bio est en totale contradiction 
avec les objectifs de développement d'une « agriculture basée
 sur des liens de confiance forts entre producteurs et
 consommateurs et sur des produits de haute qualité ». Et pour
 cause !

Le règlement [1] commence par rappeler une évidence, à savoir
 que « les organismes génétiquement modifiés (OGM) et les 
produits obtenus à partir d'OGM ou par des OGM sont
 incompatibles avec le concept de production biologique et avec
 la perception qu'ont les consommateurs des produits
 biologiques. Ils ne devraient donc être utilisés ni dans 
l'agriculture biologique ni dans la transformation des
 produits biologiques ».

Avant d'ajouter : « L'objectif est d'avoir une présence
 d'OGM dans les produits biologiques aussi réduite que
 possible. Les seuils d'étiquetage existants constituent 
des plafonds qui sont exclusivement liés à la présence 
fortuite et techniquement inévitable d'OGM. »

La contamination

On se souvient que deux agriculteurs spécialisés dans la
 culture de maïs alimentaire biologique, Julien et Christian 
Veillat avaient déposé une plainte car leur production avait
 été contaminée par des gènes de maïs transgénique, alors même
 que les parcelles de maïs OGM les plus proches étaient
 distantes de plus de 35 kilomètres de leurs champs. Ce n'est
 pas un cas isolé : de nombreux autres cas sont apparus :
 contaminations par pollinisation, pendant la récolte, le
 transport, la transformation ou la distribution du produit.
 Il faut rappeler que la contamination d'aliments par des 
organismes génétiquement modifiés peut se produire tout au 
long de la chaîne alimentaire, tel que le démontrent les études 
scientifiques réalisées à ce sujet [2]. L'augmentation des cas
 de contaminations OGM est même extrêmement préoccupante. 
Dès 2002 les Verts alertaient déjà sur la contamination lente
 et irréversible du territoire français par les produits 
transgéniques (OGM : La contamination s'étend, 9 août 2002).

Mais détecter la présence de gènes manipulés coûte cher et
 seules quelques grosses associations, comme Greenpeace et 
Genewatch le font, partiellement, et uniquement à partir des 
accidents de contamination identifiés.

Ce nouveau règlement européen rappelle ainsi à ceux qui en
doutaient qu'on ne parle plus aujourd'hui « de risque de 
contamination par les OGM », la contamination par dissémination
 de produits transgéniques dans l'environnement est maintenant
 plus qu'avérée, elle est convenue : elle est en train de se 
produire.

Il est impossible d'organiser la coexistence entre variétés
 transgéniques et conventionnelles : la pollution génétique est
 scientifiquement inévitable.

Ce nouveau règlement étend donc aux produits « bio » les
 dispositions européennes déjà en vigueur depuis 2004 pour 
l'ensemble des aliments issus de l'agriculture conventionnelle.


Vu qu'il est prévisible qu'à terme tous les produits de
l'agriculture et donc tous nos aliments seront contaminés par 
les organismes transgéniques, les décideurs politiques viennent
 donc d'autoriser la présence d'OGM, en deçà d'un certain 
seuil (0,9%) dans les éléments étiquetés « biologiques ».

On peut supposer que lorsque la contamination par les semences
transgéniques va progresser, il suffira à nos brillants 
politiques de pondre un nouveau règlement permettant, 
d'augmenter ce seuil, de revoir à la hausse les « plafonds qui
 sont exclusivement liés à la présence fortuite et techniquement
 inévitable d'OGM » : ainsi, rêvons qu'en 2060, seront 
probablement considérés comme aliments issus de l'agriculture
 biologique des produits agricoles contenant un taux de gêne 
transgénique inférieur à… disons… 20%. Voire plus. Tout dépendra 
probablement du degré de contamination...

Tous les scientifiques savent en effet maintenant qu'il va y
avoir contamination. Une étude de Greenpeace montre clairement 
que la coexistence est un leurre : « les cultures d'OGM à 
grande échelle empêchent définitivement les consommateurs et
 les producteurs de choisir des produits ou des semences sans
 OGM. » [3]

« Ce n'est qu'une question de temps » rappelle le
 microbiologiste Ignacio Chapela [4].

« Ce n'est qu'une question de temps. Cela mettra, par exemple,
 plus de temps pour le riz, beaucoup moins propice aux 
croisements que le maïs, mais c'est inéluctable. On rencontre
 le même problème avec les espèces invasives. 
La « coexistence » est un concept clé inventé par l'industrie 
biotechnologique pour négocier le fait que la contamination 
génétique par les OGM est une réalité, c'est la stratégie du 
cheval de Troie . »

Un logo « bio » européen

Un label européen, associé à de nouvelles normes a été décidé
 par le Conseil des ministres de l'Agriculture des 27. Il sera
 obligatoire sur les emballages à partir du 1er janvier 2009 
(la date a été repoussée au 1er janvier 2010)

Outre l'introduction de ce seuil controversé de 0,9%,
le nouveau texte établit une série de règles fondamentales
 pour l'agriculture biologique en Europe. Ainsi, seules les
 denrées alimentaires contenant au moins 95% (en masse) 
d'ingrédients biologiques pourront porter le nouveau logo
 biologique européen.

Auparavant, pour bénéficier de cette appellation il suffisait
 qu'un produit fini contienne au moins 70% d'ingrédients 
biologiques : dans le cas contraire il était interdit de faire
 allusion au mot « biologique » sur un produit.

Aujourd'hui, comme l'explique Henri Thepaut, président de la
 FNAB (Fédération nationale de l'agriculture biologique) : 
« il suffira de 5% d'ingrédients bio. Dès lors qu'on mettra une
 fraise bio dans un yaourt, on pourra le dire sur le paquet". »


Ce nouveau "label" aurait normalement dû faire son apparition
 ce 1er janvier, en même temps que le nouveau règlement, mais
 son introduction a été reportée.

Soyez donc patients. Il vous faut attendre encore un peu avant
 de pouvoir acheter des produits « bio européen » ne contenant
 pas plus de 5% d'OGM…

Bon appétit.

Bruno le 14 janvier 2009.

__

• Les amis de la Terre et d'autres ONG dénoncent le fait que ce
 nouveau label autorise l'usage des pesticides et que la
 Commission s'aligne de fait "sur les exigences des 
multinationales et veut rabaisser l'agriculture bio au niveau
 de l'agriculture dite « raisonnée » qu'elles soutiennent".

A lire :

• L'impossible coexistence (pdf). 7 années d'OGM et de
 contamination du maïs biologique et conventionnel : 
une approche à partir des cas de la Catalogne et de l'Aragon.

• Les produits bio pourront contenir des OGM

• Décision européenne : les produits bio pourront contenir
des OGM !

• La contamination par les OGM est inéluctable

• OGM Contamination Register 2007

• L'Espagne contaminée par les OGM... Va-t-on laisser la même
catastrophe se produire en France ?

Des sites :

• Combat Monsanto

• Greenpeace

• Les Amis de la Terre



[1] Conseil relatif à la production biologique et à l'étiquetage
 des produits biologiques et abrogeant le règlement (CEE) 
n° 2092/91

[2] http://www.europa.eu.int/comm/food/fs/sc/scp/index_en.html

[3] L'Espagne contaminée par les OGM

[4] microbiologiste et professeur à l'université de Berkeley en
 Californie. Ses travaux ont connu un retentissement mondial à 
l'occasion de la publication dans la revue Nature, en 2001, de 
preuves de contamination par du maïs OGM de variétés natives des
 hauts plateaux mexicains d'Oaxaca. Interview à lire sur le 
site du Collectif 29 Mai


http://fr.news.yahoo.com/13/20090113/tot-des-ogm-autorises-dans-les-produits-89f340e.html



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17/01/2009
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